A l’ouverture de l’asile, l’arsenal thérapeutique est extrêmement limité. Les moyens thérapeutiques étaient essentiellement l’hydrothérapie qui se développera de façon importante au début du 20ème siècle, et l’ergothérapie développée dès les premières années par le travail agricole auxquelles s’ajoute le cas échéant la contention.
Baignoires ordinaires en fonte émaillée, douches en pluies, en cercle, en jet plus ou moins brisé, douche écossaise, bain chaud et de vapeur, piscine à eau froide ou chaude, rien ne manque au service d’hydrothérapie. Pour les agités, les bains chauds, surtout plus ou moins prolongés, constituent sans conteste un des meilleurs traitements.
La camisole de force, fréquemment utilisée au milieu du 19ème siècle pour immobiliser et maîtriser un aliéné fortement agité, est d’usage courant à Sainte Gemmes.
L’apparition de médicaments sédatifs a permis de calmer sans avoir recours à la camisole. Son utilisation n’a plus cours à l’hôpital depuis 1975.
Les vertus du travail agricole sont fortement prônées par les aliénistes pour le traitement des maladies mentales. La construction d’une ferme à l’asile de Sainte Gemmes va dans ce sens.
Le travail agricole n’est pas la seule activité proposée aux malades.
Ces derniers participent ainsi à la construction de l’asile, à la création du parc de l’asile, mais surtout aux tâches de la vie quotidienne de l’asile tels que les corvées, l’épluchage des légumes, le blanchissage, le raccommodage des vêtements etc.
C’est en 1938, que Cerletti et Bini mettent au point la technique de l’électrochoc. De 1938 à 1960, les électrochocs sont de plus en plus pratiqués.
Parallèlement à l’essor de la psychanalyse de Sigmund Freud et des psychothérapies, des médicaments modernes, efficaces se développent. (apparition des neuroleptiques en 1952). Les antidépresseurs découverts en 1956 ont réduit le nombre des électrochocs. Au cours des 50 années qui ont suivi, la recherche et les applications cliniques ont permis des progrès considérables ; par la mise au point de médicaments ayant moins d’effets secondaires indésirables ; par l’approfondissement des connaissances sur les mécanismes d’action des médicaments, qui permet une meilleure compréhension des maladies mentales.