De l’infirmier-gardien ...

A la création de l’hôpital, les tâches de l’infirmier étaient essentiellement des tâches de surveillance. D’anciens malades stabilisés sont parfois embauchés. Les surveillants en chef sont chargés de maintenir le bon ordre et la discipline dans leurs services respectifs.

... vers une formation diplomante

Après la seconde guerre mondiale, en raison des progrès de la médecine mentale les psychiatres veulent avoir des collaborateurs mieux formés. La circulaire du 30 novembre 1949 institue une formation essentiellement pratique avec une centaine de cours répartis sur deux ans. La formation amène au diplôme d’infirmier des hôpitaux psychiatriques.

En 1960, une nouvelle circulaire ministérielle introduit la sectorisation modifiant les pratiques. L’hôpital psychiatrique ne sera plus le seul lieu d’exercice des infirmiers. Les lieux d’exercice vont se diversifier : dispensaire d’hygiène mentale, domicile des patients, permanence…. Les infirmiers psychiatriques deviennent des infirmiers de secteur psychiatrique par l’arrêté du 12 mai 1969. Mais dans les faits, il faudra près de 15 ans pour modifier les pratiques et mettre en œuvre la sectorisation.

En 1992, le décret du 23 mars crée un diplôme d’état d’infirmier unique et polyvalent. L’étudiant peut, par le biais des modules et stages optionnels opter pour une formation orientée en soins en santé mentale.

Les religieuses de la congrégation St Marie La Forêt

Par convention du 10 octobre 1843 entre le médecin directeur de l’époque, le Docteur Levincent et la Supérieure Générale de la congrégation de la Communauté Ste Marie la Forêt d’Angers, 5 sœurs intègrent l’hôpital. L’article 4 de la convention précise que «la Sœur Supérieure aura, sous l’autorité du directeur, la surveillance de tout ce qui se fera, pour le bon ordre dans les quartiers de l’asile affectés aux femmes, dans le service de la buanderie et dans celui des cuisines». Elles font régner l’ordre et la discipline dans l’établissement et veillent à la propreté dans les services. Les sœurs font partie intégrante de l’hôpital. Agées elles y demeurent comme «reposantes» et s’occupent de la chapelle. Certaines continuent à visiter fidèlement les services. Le retrait de la convention se réalise en septembre 1969. Elles auront marqué l’histoire de l’hôpital pendant plus d’un siècle, avec le passage de 157 sœurs.